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Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaires

L’avis tranché :

Une adaptation qui tient ses promesses.


L’émotion :

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La critique :

Oh oui, les aventures des orphelins Baudelaire sont tristes, et ce n’est pas faute de vous le répéter. Mais c’est ça qui est bon non? Regarder ce que l’on nous déconseille de regarder? Et oui, et là, Netflix à tout compris puisque cette nouvelle adaptation des romans pour enfants (vous avez dit pour enfants?) base la fidélisation de son audience sur l’incessante mise en garde “ne regardez pas, c’est bien trop désastreux”. Pour ne donner qu’un exemple, l’entêtant générique de début où Neil Patrick Harris nous chante en boucle “Look away, look away”… Délicieux.

Si cette nouvelle adaptation reprend de très nombreux codes du film produit il y a quelque années, comme l’esthétique ultra-pointilleuse (en même temps, celle-ci était sous la direction d’Emmanuel Lubeski, ils n’avaient donc qu’à se servir dans le génie \o/ ), elle ajoute et renforce aussi des éléments, toujours plus au service du défaitisme. Par exemple, le narrateur est ici omniprésent, pas seulement en voix-off, mais physiquement, sautant de décor en décor, interrompant des scènes en plein milieu pour nous expliquer que rien de bien n’arrivera ensuite etc. De l’explosion de quatrième mur, en veux-tu, en voilà! Les séquences les plus incroyables sont celles où il en vient à nous expliquer comme dans une masterclass le principe de l’ironie dramatique, au désavantage des Baudelaire qui en subissent la démonstration.

Il y a aussi le très bon choix de casting, avec bien sûr Neil Patrick Harris dans le rôle du détestable (mais qu’on adore) comte Olaf. Mis à part lui, impossible d’imaginer quelqu’un d’autre pour reprendre le flambeau de Jim Carrey. Le charisme de Neil est sans conteste l’un des meilleurs atouts de la série.

Vous l’aurez compris aussi, l’intérêt de cette histoire désastreuse n’est pas que de se morfondre, mais aussi d’en rire, et le comique est parfois au rendez-vous. On parle évidemment d’humour noir et d’humour absurde -il faudra repasser pour les éclats de joie- mais tous les deux sont plutôt bien maîtrisés.

Ok, ceci nous amène donc à dire que cette série est très réussie, et on en redemande, car la saison 2 augure encore plus de mésaventures. Mais honnêtement, certains d’entre vous n’aimerons pas, malgré toutes les qualités qu’elle contient. Sans doute pour deux raisons. La première, c’est que les allergiques au quatrième mur, à l’irréalisme (les décors ressemblent à des décors, on pourrait dire qu’ils ne font pas “vrais”), à l’absurde et à l’exagération passeront leur chemin. La deuxième, et bien c’est que cela reste malgré tout une série pour enfant (classée comme telle sur Netflix), et en dépit des horreurs qu’elle contient, les ressorts narratifs sont parfois très légers et les rebondissements attendus. Vous êtes donc prévenus… Look away…


C’était mon avis tranché sur Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire,

et mon dieu que ce titre est long….

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