L’avis tranché:
L’indéniable efficacité du maître Spielberg!
L’émotion:
La critique:
Que dire…? Steven Spielberg maîtrise le game, un point c’est tout. Ah? Vous voulez une critique un peu plus détaillée? Ok, comme vous voulez.
Malgré une intro un tantinet longue qui ralentit le processus d’identification et l’intérêt pour l’histoire, Pentagon Papers réussit son pari de nous faire vivre de l’intérieur ce scandale journalistique, en n’en ratant pas une miette. Acteurs (évidemment) brillamment choisis et brillants dans leur rôle, dialogues soignés, mise en scène impeccable et justesse de ton sont les points forts de ce film!
On notera deux points supplémentaires qui font que non seulement Spielberg n’a de leçon à tirer de personne question réalisation, mais aussi qu’il sait parfaitement s’entourer:
D’abord, la direction choisie pour la cinématographie qui se permet une économie de plan révélatrice d’un cinéma plus “posé”, qui est centré sur le jeu des acteurs et sur le besoin de retranscrire un rythme d’attente, pertinent puisque propre à l’histoire. Mais ce n’est pas parce qu’il y a économie de plans qu’ils en sont pour autant fades ou inintéressants. On parlera ici d’une simplicité efficace, et parfois (pour quelques plans en particulier) d’un coup d’œil de génie!
Ensuite, il y a le point de vue de l’histoire (et là on peut citer les scénaristes du film: Liz Hannah et John Singer), c’est sans doute la plus grande qualité du film. Au milieu des sordides histoires de politiciens, des agitations de journalistes prêts à tout pour faire le “grand coup”, d’une époque où les femmes se retirent d’une fin de dîner car les hommes commencent à parler politique et qu’il vaut mieux pour elles qu’elles aillent parler chiffons dans le salon (c’est une scène du film), il y a la femme (Meryl Streep) au centre de toute cette histoire. Une veuve, une mère, une grand-mère, une femme qui n’aspire qu’à un peu de tranquillité et qui porte à bout de bras une entreprise qu’elle n’a jamais souhaité diriger. Cette femme évolue avec le film: elle fait preuve d’intelligence à maintes reprises- pas toujours celle que l’on attendait-, elle affronte ses peurs et ses drames, et elle s’affirme. C’est le point de vue choisi par l’histoire alors qu’il aurait pu être tout autre (le personnage de Tom Hanks aurait pu être au centre par exemple) et c’est ce qui fait que Pentagon Papers n’est pas un film historique, ni politique, mais bel et bien un film universel.
C’était mon avis tranché sur Pentagon Papers,
et la prochaine fois on s’en tient à Spielberg maîtrise le game alors?
La bande annonce:
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