La bande annonce:
L’avis tranché:
Une belle fresque, touchante.
L’émotion:
La critique:
Tim Burton dépeint avant tout à travers ce film un portrait de femme, porté par le talent de la superbe Amy Adams. Un très beau film, à fleur de peau.
Il nous parle de la situation de la femme dans les années 50/60 à travers la vie de l’artiste Margaret Keane et de sa relation avec son mari, sa vie professionnelle et la société. Cette artiste, yeux grands ouverts sur le monde, ne parvient pas à trouver sa place ni à s’affirmer, et lutte tout au long du film avec son statut de femme, de mère, d’épouse. Elle ne manque pas de courage, loin de là, mais elle est prête à sacrifier toute sa personnalité pour ne pas voir ces regards tristes qu’elle peint sans relâche dans les yeux de sa propre fille. C’est une belle performance de la part de l’actrice, qui nous livre avec une grande finesse toute la sensibilité de cette artiste et les terribles émotions qui la traversent.
Belle performance aussi de l’acteur Christoph Waltz, carrément flippant. D’abord homme parfait en apparence, on sent qu’il y a quelque chose de faux en lui dès le début, sans pouvoir se l’expliquer. Ainsi, tout au long du film, sa vraie personnalité se révèle de façon graduelle et subtile. La vérité de Mr.Keane, c’est le mensonge.
Comme on en a l’habitude avec ce réalisateur, la mise en scène est soignée, calculée dans ses moindres détails. En association avec le frenchy Bruno Delbonnel à la photographie, chaque image est pensée et travaillée pour nous donner cette impression de merveilleux caractéristique de l’univers de Burton (soit-dit en passant, on a aussi affaire à une très belle reconstitution des décors et des modes des différentes époques que traverse le film). Même avec un biopic, il nous livre ici un conte, et l’on s’évade avec lui. Mieux encore, on se sent bien en sortant de la projection, on respire, car le film nous offre de l’inspiration et de l’espoir, grâce au portrait d’une artiste qui fini par s’accomplir, malgré toutes les difficultés qui ont marquées son chemin.
On entend et on lit partout, c’est le retour de Tim Burton. C’est sans doute un peu cliché mais c’est vrai, voilà le retour aux sources que l’on attendait de la part de ce talentueux réalisateur qui s’était égaré dans une pâle copie de lui-même sur ces dernières réalisations. Ici, on garde le bon (le merveilleux, la poésie) et on jette le superflu. Un beau travail.
C’était mon avis tranché sur Big Eyes,
ouvrez grands les yeux!
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