top of page
bannière wonderblog.png

J'ai réussi le NaNoWriMo 2020 !!!

Et c'était pas gagné pourtant...

Reprenons du début.

Le NaNoWriMo, c'est un défi d'écriture annuel qui consiste à écrire 50 000 mots pendant le mois de novembre. Cela équivaut en moyenne à 1667 mots par jour, et pour vous donner une idée, mon rythme habituel d'écriture de premier jet tourne plutôt autour de 500 mots par jour. Pour réussir le NaNo, il me fallait donc tripler mon rythme et bien sûr, écrire tous les jours!

Un défi donc assez élevé pour moi, sachant en plus que je suis plutôt du genre underwriter, c'est-à-dire que mes premiers jets sont en général trop courts. J'écris rarement en trop, je vais surtout à l'essentiel en premier (des quoi? ...des descriptions?), et j'étoffe par la suite à la réécriture. Alors, comme je l'ai dit, c'était pas gagné.

En plus, je n'avais pas prévu de tenter l'aventure du NaNo cette année. J'avais un nouveau projet de roman à démarrer - "Le dernier vidéoclub (avant la fin du monde)" -, j'avais passé les semaines précédentes à préparer la structure du récit, mais je savais que je n'aurais pas le temps d'écrire tous les jours. Seulement, un petit rebondissement est arrivé: la saison 2 du confinement! Et là, je n'avais plus d'excuse pour ne pas au moins essayer... :)


Me voilà donc le 1er novembre remplie d'espoir, et aussi avec un petit tour dans mon sac: un début de roman. En effet, j'avais écrit le 1er chapitre du Dernier Vidéoclub au mois de juillet, car à l'époque, même si je n'avais pas encore tous les tenants et aboutissants de cette histoire, il fallait que je la sorte de ma tête pour un moment.

Grâce à ces quelques premiers 3000 mots, et une bonne journée de démarrage, j'ai commencé mon NaNo avec un compteur à 5000 mots.

Ma stratégie pour le reste du mois a été simple: toujours avoir de l'avance!

Je sais que chacun a un peu sa propre façon d'avancer dans ce genre de défi, certains sont capables de rattraper un retard en faisant une grosse journée à 5000 mots ou plus, par exemple. Mais de mon côté, d'abord, je crois que mon record actuel doit être dans les 4000 mots en une journée, donc très peu pour moi ce genre de marathon, et ensuite, le stress d'être en retard sur les statistiques du site du NaNo aurait plutôt tendance à me faire lentement abandonner.

Voilà donc pourquoi ma courbe de cette année ressemble à ça:

En gros, pour vous faire un résumé de mes statistiques, je n'ai jamais été en dessous de 3000 mots d'avance (presque deux jours donc), ce qui m'a permis d'être plus rassurée sur le fait que je pouvais avoir un jour "sans". Finalement, je n'ai pas écrit seulement 3 jours dans le mois, dont 2 à la fin du mois car je savais que j'allais terminer à temps (on en est là niveau fainéantise^^). Et le plus amusant dans mes statistiques, c'est qu'il y a autant de jours où j'ai écrit moins que la moyenne recommandée (les fameux 1667) que de jours où j'ai écrit plus. Donc, en gros, j'ai suivi un rythme assez tranquille, avec des pics plus importants sur quelques jours par-ci par-là.

Grâce à ce challenge et ce mois d'écriture quotidienne, je me retrouve donc avec un premier jet du Dernier Vidéoclub (très imparfait, avec des trous et des manques, underwriter, tout ça, tout ça...), mais un vrai premier jet allant du début à la fin de mon histoire. Un premier jet que je vais pouvoir retravailler, réécrire, étayer et peaufiner en ayant quelque chose de concret sous la main. C'est pas génial?


J'avais déjà tenté le NaNo en novembre 2017, et j'avais écrit 28000 mots pour le premier jet d'Odyssée, ce qui était déjà pas mal. Mais depuis, j'avais plus ou moins en tête que je ne pourrais jamais arriver aux 50000 en un mois.

Qu'est-ce que qui a changé alors?

Premièrement, on ne va pas se mentir: le temps. Je n'avais presque que ça à penser pendant ce mois de novembre, et forcément, ça change la donne.

Deuxièmement, depuis quelque temps, je me suis mis en tête d'écrire plus vite. Mon rythme d'écriture n'est pas si honteux, mais je suis souvent frustrée de voir le temps passer et tant de projets s'accumuler. J'ai envie de mieux organiser mon temps et mon processus d'écriture pour qu'il soit un peu plus optimisé. J'ai donc commencé à me renseigner sur les méthodes des autres pour écrire plus vite, et j'en ai appliqué une en particulier pour la première fois: le sprint. De toutes petites plages horaires (de 5 à 20 min max), où je me forçais à écrire le plus vite possible, sans corriger quoi que ce soit, sans relire, sans regarder en arrière. Et dans le même esprit, moi qui ai l'habitude de toujours relire le chapitre d'avant, ou la scène d'avant, avant de commencer ma session d'écriture de la journée, je m'efforçais de ne pas relire. De continuer sans me retourner, évitant une spirale infinie de corrections.

[Je pense que je vous ferai bientôt un article détaillé sur toutes ces nouvelles méthodes que j'ai testées, n'hésitez pas à me dire si ça vous intéresse!]

Et enfin, je pense que la dernière chose qui a changé est que cette fois, j'y croyais vraiment. Depuis le premier jour du Nano, je m'étais mis en tête que, oui, j'aurais 50000 mots sur ce projet à la fin du mois. Ce n'était pas juste un souhait ou un espoir, mais un objectif concret et atteignable. En fait, c'était une certitude si bien implantée dans mon cerveau, que je ne pouvais pas faire autrement que de m'asseoir chaque jour devant mon ordinateur et d'écrire. Même les jours "sans", car il y en a eu, évidemment :)

Tout ça mis bout à bout, un mélange de motivation, de confiance, d'organisation et de rigueur, m'a permis de réussir le NaNoWriMo 2020.


J'espère que ce petit retour d'expérience vous a plu, et voici ci-dessous un court extrait (non-corrigé) de mon projet pour vous remercier d'avoir lu jusqu'au bout ;)


En s’ouvrant, la grille en fer du vidéoclub émet un grincement effroyable pour les oreilles. J’en ai des frissons malgré la moiteur de fin d’après-midi. J’inscris dans un coin de ma tête : la prochaine fois, pousse-la plus délicatement. Je ne supporterai pas quotidiennement une telle agression sonore. Armée du trousseau confié par mon père, je déverrouille ensuite la porte vitrée. En tournant la clé, je lève le regard vers l’enseigne au-dessus de ma tête. L’endroit n’a jamais eu de nom. Juste « VIDEOCLUB », inscrit en lettres capitales orangées, surlignées de néons rouges qui s’allument à la tombée de la nuit.
24 vues
bottom of page